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Shutdown américain : la Fed privée de visibilité sur l’emploi, marchés en hausse

4 octobre 20259 min de lectureThe Planet Deals64 vues
Shutdown américain : la Fed privée de visibilité sur l’emploi, marchés en hausse

Introduction

Depuis le 2 octobre 2025, les États-Unis sont confrontés à une nouvelle crise budgétaire majeure. Le shutdown, cette paralysie partielle du gouvernement fédéral, s’est imposé suite à l’échec des négociations au Congrès. Cette situation, qui rappelle de sombres précédents, a des conséquences immédiates : des centaines de milliers de fonctionnaires sont envoyés en congé forcé, de nombreux services publics sont suspendus et, fait inédit depuis plusieurs années, la publication du rapport mensuel sur l’emploi est bloquée.

Ce blocage tombe à un moment particulièrement critique pour la Réserve fédérale américaine (Fed). Privée des données clés sur le marché de l’emploi, la banque centrale doit préparer sa prochaine réunion de politique monétaire sans l’un de ses principaux indicateurs économiques. Malgré cette incertitude, les marchés financiers réagissent avec une étonnante résilience : Wall Street termine la semaine sur une note positive, et les anticipations de baisses de taux d’intérêt gagnent du terrain.

Dans cet article, on va plonger au cœur de cette actualité, décrypter les enjeux du shutdown pour la Fed, analyser les réactions des marchés, et tenter d’éclairer les perspectives économiques à court terme.

Comprendre le shutdown : un bras de fer politique aux conséquences économiques

La paralysie budgétaire actuelle résulte d’un profond désaccord entre républicains et démocrates. Au Sénat, l’échec d’un nouveau vote sur le budget, vendredi 3 octobre, a scellé la prolongation du shutdown. Les républicains, majoritaires, proposent une extension du budget jusqu’à fin novembre, refusant la prolongation de certains programmes sociaux exigée par les démocrates. Aucun compromis n’a été trouvé, et la situation semble s’enliser, avec des responsables qui ne prévoient pas de nouvelle séance avant la semaine prochaine.

Face à ce blocage, environ 750 000 fonctionnaires fédéraux sont placés en chômage technique chaque jour, selon le Bureau budgétaire du Congrès. Les services jugés « non essentiels » sont suspendus, affectant aussi bien les institutions culturelles que les parcs nationaux, en pleine saison touristique. Les conséquences pour l’économie réelle sont immédiates :

  • • Fermeture de sites touristiques majeurs, comme le Washington Monument.
  • • Suspension de l’activité administrative, notamment pour les demandes de passeport ou d’aides sociales.
  • • Impact direct sur le moral des ménages et la consommation locale.
  • Au-delà du quotidien, ce bras de fer politique pèse sur la réputation des institutions américaines à l’international et alimente le doute sur la capacité du pays à gérer ses dépenses publiques.

    La Fed face à l’absence d’indicateurs : une politique monétaire en aveugle

    La publication du rapport mensuel sur l’emploi du mois de septembre, traditionnellement publiée le premier vendredi du mois, n’a pas eu lieu cette semaine. Ce document est l’un des principaux outils de la Fed pour évaluer la santé du marché du travail, l’inflation salariale et, in fine, l’orientation de sa politique monétaire.

    Pourquoi les chiffres de l’emploi sont-ils cruciaux ?

    Pour la Fed, le marché de l’emploi est un baromètre fondamental. L’évolution du taux de chômage, du nombre de créations d’emplois et des salaires guide les décisions sur les taux d’intérêt. En période de ralentissement économique, une hausse du chômage peut justifier une baisse des taux pour soutenir la croissance ; à l’inverse, un marché du travail trop dynamique peut nourrir l’inflation et appeler à la prudence.

    Avec le shutdown, la Fed se retrouve donc privée d’un « thermomètre majeur » selon la presse spécialisée. Elle doit s’appuyer sur des indicateurs alternatifs, moins précis ou moins fréquents, comme les inscriptions hebdomadaires au chômage ou les enquêtes privées (ADP, ISM). Cette absence de visibilité accroît l’incertitude et limite la capacité de la banque centrale à anticiper les soubresauts de l’économie.

    Anticipations sur les taux d’intérêt

    Malgré cette opacité, les marchés restent persuadés que de nouvelles baisses de taux sont à venir. Plusieurs facteurs alimentent cette conviction :

  • • Le ralentissement de l’économie mondiale observé au troisième trimestre 2025.
  • • Des signaux mitigés sur la consommation américaine.
  • • Les tensions budgétaires qui pourraient freiner la croissance au dernier trimestre.
  • Selon les dernières analyses publiées par Bloomberg et Reuters, une baisse de 25 points de base lors de la prochaine réunion de la Fed est désormais intégrée par une majorité d’investisseurs. Cette anticipation est renforcée par le ton prudent adopté par Jerome Powell, président de la Fed, lors de ses dernières interventions publiques.

    Les marchés actions : une hausse paradoxale malgré l’incertitude

    Alors que l’on aurait pu craindre une correction sur les marchés financiers, les indices américains terminent la semaine en hausse. Le Dow Jones gagne 1,2 %, le S&P 500 progresse de 1,6 %, et le Nasdaq affiche une hausse de 2,1 % sur la semaine. Cette performance étonne, mais s’explique par plusieurs facteurs.

    Pourquoi les marchés montent-ils ?

  • Anticipation de baisses de taux : Les investisseurs tablent sur un assouplissement monétaire, ce qui soutient la valorisation des actifs risqués.
  • Résilience des entreprises : Les résultats trimestriels publiés début octobre montrent une bonne capacité des grandes entreprises à préserver leurs marges malgré le contexte.
  • Effet d’aubaine : Certains acteurs profitent de la volatilité pour se positionner sur des titres sous-évalués.
  • D’après EDRAM, les gérants de fonds misent sur une poursuite du rally si la crise politique se résout rapidement. À l’inverse, un shutdown prolongé pourrait finir par peser sur la confiance et provoquer une correction.

    Les valeurs les plus impactées

  • Secteur financier : Les banques restent prudentes face à la volatilité, mais bénéficient d’une perspective de taux plus bas qui favorise le crédit.
  • Technologie : Le Nasdaq surperforme grâce à la solidité des géants du secteur et à la hausse des investissements dans l’intelligence artificielle, perçue comme moins sensible au cycle budgétaire.
  • Consommation : Les titres liés à la grande distribution et aux services sont plus volatils, en raison de la crainte d’un ralentissement de la demande.
  • Les débats politiques : un dialogue de sourds au Congrès

    Le Congrès américain s’enlise dans un bras de fer où chaque camp accuse l’autre d’irresponsabilité. Les républicains, menés par Donald Trump, exigent des coupes claires dans les programmes sociaux, tandis que les démocrates refusent tout compromis sans garanties sur la santé et l’aide aux plus fragiles. L’impasse semble totale : seuls trois démocrates ont soutenu la dernière proposition républicaine, loin des 60 voix requises pour adopter le budget.

    La Maison Blanche, par la voix de Karoline Leavitt, accuse l’opposition de prendre le gouvernement en otage. Les démocrates, eux, dénoncent une instrumentalisation du shutdown à des fins politiques et pointent le risque de licenciements massifs de fonctionnaires si la situation perdure.

    Un sondage publié par le Washington Post révèle d’ailleurs une opinion publique partagée : 47 % des Américains tiennent Donald Trump et les républicains pour responsables, contre 30 % pour les démocrates. Cette polarisation politique nourrit l’incertitude et complique la sortie de crise.

    Les conséquences économiques immédiates et à moyen terme

    Impact sur la croissance

    Les shutdowns précédents ont montré que chaque semaine de paralysie coûte entre 0,1 et 0,2 point de croissance au PIB américain. En 2018-2019, le shutdown record de 35 jours avait coûté 0,3 point de croissance selon le Congressional Budget Office. Si la crise actuelle devait durer « plusieurs semaines » comme le craignent certains analystes, le quatrième trimestre 2025 pourrait débuter en territoire négatif.

    Conséquences pour les ménages et entreprises

  • Retards dans le versement des aides sociales
  • Suspension des demandes de prêts garantis par l’État
  • Perturbation des marchés immobiliers et de l’administration fiscale
  • Perte de revenus pour les fonctionnaires concernés
  • Les entreprises, notamment celles dépendantes des contrats publics (BTP, sécurité, santé), subissent déjà des annulations ou des reports de projets. La confiance des ménages, mesurée par le Conference Board, recule légèrement depuis le début de la semaine.

    Risques sur la stabilité financière

    Un shutdown prolongé pourrait entraîner une correction des marchés si la confiance s’effondre. La volatilité du VIX, l’indice de la peur à Wall Street, reste modérée pour l’instant, mais pourrait s’envoler en cas de blocage durable.

    Perspectives et tendances à surveiller

    La sortie de crise : quelles issues possibles ?

    Plusieurs scénarios se dessinent :

  • Accord de dernière minute : Le Congrès trouve un compromis, les services reprennent et la Fed récupère ses données avant la réunion de fin octobre.
  • Prolongation du shutdown : La paralysie se poursuit, la Fed doit trancher sans visibilité et les marchés deviennent nerveux.
  • Escalade politique : De nouvelles menaces de licenciements et de coupes budgétaires attisent la polarisation, avec un impact durable sur la croissance.
  • Les décisions de la Fed sous surveillance

    La prochaine réunion de la Fed, prévue le 29 octobre, sera scrutée de près. Les investisseurs attendent des signaux clairs sur l’orientation des taux, alors que l’absence de données sur l’emploi complique la tâche des gouverneurs. Jerome Powell, fidèle à sa ligne prudente, devrait privilégier la flexibilité et rappeler la dépendance de la Fed aux données économiques. Les baisses de taux restent le scénario central, mais la rapidité et l’ampleur de l’ajustement dépendront de la résolution du shutdown.

    Les marchés : vers un nouveau rally ou une correction ?

    Pour l’instant, la tendance reste haussière sur les marchés actions, mais la volatilité pourrait augmenter. Les secteurs défensifs (santé, énergie) devraient mieux résister, tandis que la technologie et la finance pourraient subir des à-coups. Les investisseurs internationaux restent attentistes, scrutant l’évolution du dollar et des taux américains.

    Conclusion

    Le shutdown américain de l’automne 2025 place la première économie mondiale dans une position délicate, avec une Fed privée de ses indicateurs clés et des marchés qui évoluent à contre-courant de l’incertitude institutionnelle. Si la résilience de Wall Street témoigne de la confiance dans une résolution rapide, le risque d’une crise prolongée ne doit pas être sous-estimé. Les prochaines semaines seront déterminantes, tant pour la politique budgétaire américaine que pour l’orientation de la politique monétaire mondiale.

    En tant qu’investisseur ou observateur, il faut rester vigilant : surveiller les annonces du Congrès, les interventions de la Fed et l’évolution des indicateurs alternatifs. Le shutdown n’est pas qu’une affaire de politique – il est le symptôme d’une société américaine fracturée, dont les choix auront des répercussions bien au-delà de ses frontières.

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    Catégorie : macro-économie | Mots-clés : shutdown, Fed, marché emploi, taux d’intérêt, marchés actions (Sources principales : Le Monde, Boursorama, Bloomberg, Reuters, EDRAM, Washington Post, Congressional Budget Office, Conference Board, au 4 octobre 2025)

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    ❓ FAQ - Questions Fréquentes

    1. Qu’est-ce qu’un shutdown et pourquoi survient-il aux États-Unis ?

    Un shutdown est une paralysie partielle du gouvernement fédéral liée à l’absence d’accord budgétaire au Congrès. Depuis le 2 octobre 2025, républicains et démocrates n’ont pas trouvé de compromis : les premiers veulent une extension du budget jusqu’à fin novembre sans prolonger certains programmes sociaux, ce que refusent les seconds. L’échec d’un vote au Sénat le 3 octobre a prolongé le blocage. Concrètement, environ 750 000 fonctionnaires sont en chômage technique chaque jour et les services « non essentiels » sont suspendus. Les conséquences immédiates incluent la fermeture de sites touristiques (ex. Washington Monument), des retards administratifs (passeports, aides sociales) et une baisse du moral des ménages. Au-delà du quotidien, le bras de fer politique ternit l’image des institutions américaines et alimente les doutes sur la gestion des finances publiques.

    2. Quels services publics sont touchés et quels sont les effets au quotidien ?

    Les services fédéraux jugés « non essentiels » sont suspendus. Cela se traduit par la fermeture de sites touristiques majeurs (comme le Washington Monument) en pleine saison, des retards dans le traitement des passeports et de certains dossiers d’aides sociales, et la mise en congé forcé d’environ 750 000 agents par jour. Pour les ménages, cela pèse sur le moral et la consommation locale. Pour les entreprises liées à la commande publique (BTP, sécurité, santé), des reports ou annulations de projets dégradent la visibilité et la trésorerie. Ce blocage administratif perturbe aussi des marchés spécifiques, comme l’immobilier, et complique certaines démarches fiscales. L’ensemble contribue à un climat d’incertitude avec des effets rapides sur l’activité locale et sectorielle.

    3. Pourquoi l’absence du rapport mensuel sur l’emploi complique-t-elle la tâche de la Fed ?

    Le rapport mensuel sur l’emploi est un « thermomètre » central pour la Fed : il renseigne sur le chômage, les créations d’emplois et l’évolution des salaires, éléments clés pour décider de l’orientation des taux d’intérêt. En période de ralentissement, une hausse du chômage peut justifier des baisses de taux ; à l’inverse, un marché du travail trop dynamique peut nourrir l’inflation et appeler à la prudence. Avec le shutdown, la publication de septembre est bloquée, privant la Fed d’un indicateur majeur avant sa prochaine réunion. La banque centrale doit s’appuyer sur des signaux alternatifs, moins précis ou moins fréquents, ce qui accroît l’incertitude et réduit sa capacité d’anticipation pour calibrer le rythme et l’ampleur d’éventuels ajustements de taux.

    4. Quels indicateurs alternatifs la Fed peut-elle suivre en l’absence des chiffres officiels ?

    Faute de rapport officiel sur l’emploi, la Fed peut se tourner vers des indicateurs de substitution, même moins précis. Parmi eux : les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui donnent un signal rapide des tensions sur l’emploi ; les enquêtes privées comme ADP (estimations des créations dans le privé) ; et les indices ISM, qui reflètent l’activité et l’emploi dans l’industrie et les services. Ces sources fournissent des repères utiles, mais n’offrent pas la granularité des statistiques gouvernementales. Leur usage accroît donc la marge d’incertitude sur l’inflation salariale et la dynamique du marché du travail, ce qui conduit la Fed à privilégier une posture prudente et flexible dans sa communication et ses décisions.

    5. Que prévoient les marchés pour les taux d’intérêt et pourquoi ?

    Selon Bloomberg et Reuters, une baisse de 25 points de base lors de la prochaine réunion de la Fed est désormais intégrée par une majorité d’investisseurs. Plusieurs facteurs nourrissent cette anticipation : ralentissement de l’économie mondiale au troisième trimestre 2025, signaux mitigés sur la consommation américaine et tensions budgétaires susceptibles de freiner la croissance sur la fin d’année. Le ton prudent de Jerome Powell renforce l’idée d’un assouplissement monétaire. Toutefois, l’absence de données officielles sur l’emploi complique l’évaluation de la dynamique salariale et de l’inflation, ce qui pourra influencer le rythme et l’ampleur des ajustements. La réunion du 29 octobre sera scrutée pour clarifier la trajectoire des taux.

    6. Pourquoi les marchés actions montent-ils malgré l’incertitude ?

    Les indices américains ont terminé la semaine en hausse (Dow Jones +1,2 %, S&P 500 +1,6 %, Nasdaq +2,1 %). Cette résilience s’explique par l’anticipation de baisses de taux, qui soutient la valorisation des actifs risqués, et par des résultats trimestriels montrant la capacité des grandes entreprises à préserver leurs marges. S’ajoute un « effet d’aubaine » : certains investisseurs profitent de la volatilité pour se repositionner sur des titres jugés sous-évalués. Ce scénario positif reste toutefois conditionné à une résolution relativement rapide de la crise politique. Un shutdown prolongé finirait par peser sur la confiance, raviver la volatilité et déclencher une correction.

    7. Quels secteurs boursiers sont les plus affectés ou résistants dans ce contexte ?

    Trois profils se distinguent. Finance : les banques restent prudentes, mais la perspective de taux plus bas peut soutenir le crédit. Technologie : le Nasdaq surperforme grâce à la solidité des géants et à la hausse des investissements dans l’intelligence artificielle, jugée moins sensible au cycle budgétaire. Consommation : les titres de la distribution et des services sont plus volatils, la crainte d’un ralentissement de la demande pesant sur les valorisations. En cas d’incertitude prolongée, les secteurs défensifs (santé, énergie) devraient mieux résister, tandis que technologie et finance pourraient connaître des à-coups. D’après EDRAM, un dénouement rapide pourrait prolonger le rally, mais un blocage durable inverserait le sentiment.

    8. Quel est l’impact économique d’un shutdown à court et moyen terme ?

    Chaque semaine de paralysie coûte environ 0,1 à 0,2 point de PIB, selon l’expérience des shutdowns précédents. L’épisode record de 35 jours en 2018-2019 a amputé la croissance de 0,3 point (Congressional Budget Office). Les ménages subissent des retards d’aides sociales et une perte de revenus pour les fonctionnaires concernés ; les entreprises dépendantes des contrats publics (BTP, sécurité, santé) font face à des reports ou annulations de projets. Les marchés immobiliers et l’administration fiscale sont perturbés. La confiance des ménages (Conference Board) recule légèrement depuis le début de la semaine. Côté finance, la volatilité (VIX, « indice de la peur ») reste modérée pour l’instant, mais un blocage prolongé pourrait déclencher un net regain de nervosité.

    9. Quel est l’état du bras de fer politique et que dit l’opinion publique ?

    Les républicains, menés par Donald Trump, exigent des coupes dans les programmes sociaux ; les démocrates refusent tout compromis sans garanties sur la santé et l’aide aux plus fragiles. Au Sénat, seuls trois démocrates ont soutenu la dernière proposition républicaine, loin des 60 voix requises. La Maison Blanche, via Karoline Leavitt, accuse l’opposition de prendre le gouvernement en otage ; les démocrates dénoncent une instrumentalisation politique du shutdown. Selon un sondage du Washington Post, 47 % des Américains tiennent Donald Trump et les républicains pour responsables, contre 30 % pour les démocrates. Cette polarisation entretient l’incertitude et complique la sortie de crise.

    10. Quelles issues possibles et quelles implications pour la Fed et les marchés ?

    Trois scénarios sont évoqués. 1) Accord de dernière minute : reprise des services, retour des données avant la réunion de fin octobre, visibilité accrue et soutien du sentiment de marché. 2) Prolongation du shutdown : la Fed doit décider sans données clés, les marchés deviennent plus nerveux, la volatilité augmente. 3) Escalade politique : menaces de licenciements et coupes budgétaires renforcent la polarisation, pesant durablement sur la croissance. La vitesse de résolution influencera la confiance des investisseurs, la trajectoire de la consommation et la capacité de la Fed à ajuster ses taux avec précision.

    11. Que surveiller et que faire en tant qu’investisseur dans les prochaines semaines ?

    Surveillez trois axes : 1) Le calendrier politique au Congrès (signaux d’un compromis ou d’un blocage). 2) La réunion de la Fed du 29 octobre et la communication de Jerome Powell sur la trajectoire des taux en l’absence des données emploi. 3) Les indicateurs alternatifs (inscriptions au chômage, enquêtes ADP et ISM) pour jauger l’activité et l’emploi. La tendance boursière reste haussière mais dépend d’une résolution rapide ; d’après EDRAM, un dénouement soutiendrait le rally. À l’inverse, un shutdown prolongé pourrait accroître la volatilité. Dans ce cadre, l’article souligne la meilleure résistance des secteurs défensifs (santé, énergie), tandis que technologie et finance pourraient subir des à-coups si l’impasse dure.