Records sur les marchés US et trêve commerciale États-Unis-Chine

Introduction : Un vent d’optimisme souffle sur les marchés mondiaux
Depuis plusieurs semaines, les marchés financiers vivent au rythme d’une actualité brûlante : la perspective d’une trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine. Cette détente, même encore fragile, a eu un effet immédiat et spectaculaire : Wall Street et les grandes places européennes ont battu de nouveaux records, portés par un regain de confiance des investisseurs. Sur fond de volatilité apaisée et de perspectives économiques rassurantes, les valeurs technologiques et bancaires, en particulier, profitent à plein de ce climat plus serein.
Mais pourquoi la simple annonce d’un apaisement entre Washington et Pékin a-t-elle un tel impact sur les marchés ? Quels sont les secteurs qui en bénéficient le plus ? Et quelles perspectives s’ouvrent désormais pour les investisseurs et les économies mondiales ? Retour détaillé sur une séquence clé pour la finance internationale.
Vers une trêve commerciale : le contexte d’un accord très attendu
Des négociations intenses après des mois de tensions
Depuis l’automne 2025, les relations entre les États-Unis et la Chine ont une nouvelle fois connu de fortes turbulences. En octobre, Pékin a durci sa position en renforçant ses contrôles sur les exportations de terres rares, matières premières stratégiques pour l’industrie technologique mondiale. En réponse, l’administration Trump a menacé de doubler les droits de douane sur les importations chinoises, ravivant les craintes d’une escalade sans fin.
Face à la pression des marchés et à la montée des incertitudes économiques, les deux premières puissances mondiales ont repris langue. Fin octobre, à Kuala Lumpur, les négociateurs américains et chinois sont finalement parvenus à s’entendre sur les bases d’une trêve, ouvrant la voie à une rencontre décisive entre Donald Trump et Xi Jinping, prévue le 30 octobre lors du sommet de l’ASEAN. Selon Le Monde, les discussions ont été qualifiées de « constructives, étendues, profondes » par le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, tandis que l’agence Chine Nouvelle évoque « un consensus de base » sur la désescalade commerciale.
Les points clés de la trêve
D’après les informations relayées par Le Figaro et La Croix, les contours de la trêve portent sur plusieurs volets sensibles :
Même si tout n’est pas encore signé et que l’incertitude demeure sur la portée de l’accord final, ce cadre de désescalade suffit à redonner confiance aux investisseurs internationaux.
Des marchés actions au sommet : l’effet immédiat de la trêve
Wall Street : records historiques sur fond de soulagement
L’annonce de la trêve a agi comme un véritable catalyseur pour Wall Street. Les indices S&P 500 et Nasdaq ont inscrit de nouveaux plus-hauts historiques dès la séance du 27 octobre 2025, portés par une envolée des valeurs technologiques et bancaires. Selon les dernières données de Saxo Banque, le S&P 500 a franchi le seuil symbolique des 5 600 points tandis que le Nasdaq a dépassé les 21 500 points, des niveaux jamais observés auparavant.
Parmi les gagnants de la séance :
L’Europe emboîte le pas : records aussi sur le Vieux Continent
Les places européennes n’ont pas été en reste. Le CAC 40 à Paris, le DAX à Francfort et l’Euro Stoxx 50 ont tous atteint des sommets inédits, stimulés par la bonne santé des valeurs bancaires et technologiques européennes. Les sociétés comme ASML, Infineon ou encore STMicroelectronics, exposées à l’industrie des semi-conducteurs, ont particulièrement profité de la dissipation des tensions sino-américaines.
Selon Saxo Banque, le CAC 40 a clôturé à 8 350 points, un niveau record, tandis que l’Euro Stoxx 50 a franchi les 5 000 points, porté par des hausses généralisées dans les secteurs bancaires et industriels.
Ralentissement de la volatilité : le VIX au plus bas depuis 2023
Autre indicateur clé de l’euphorie ambiante : la volatilité mesurée par l’indice VIX s’est repliée à 11,5 points, soit son niveau le plus bas depuis deux ans. Ce reflux témoigne de la confiance renouvelée des investisseurs dans le scénario d’un atterrissage en douceur des relations commerciales mondiales.
Les secteurs gagnants : technologie, semi-conducteurs et banques en première ligne
Les semi-conducteurs : un secteur stratégique rassuré
La menace d’une restriction chinoise sur les terres rares planait comme une épée de Damoclès sur l’ensemble du secteur des semi-conducteurs. Ces matériaux sont indispensables à la fabrication de puces électroniques, de smartphones, de voitures électriques et d’équipements de réseau. En levant temporairement cette menace, la trêve commerciale a permis aux acteurs du secteur de rebondir fortement en Bourse.
D’après Bloomberg, les entreprises américaines comme Nvidia, Qualcomm et Texas Instruments, mais aussi leurs homologues européens comme ASML et Infineon, ont vu leur capitalisation boursière augmenter de plusieurs dizaines de milliards de dollars en quelques séances. Cette envolée s’explique par :
Les banques : retour en grâce grâce à l’appétit pour le risque
Dans un contexte de tension commerciale, les banques sont souvent les premières pénalisées, à cause de la hausse de l’aversion au risque et de la volatilité des marchés de taux. La perspective d’une accalmie entre Washington et Pékin a immédiatement redonné de l’élan au secteur bancaire, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.
Des groupes comme JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Deutsche Bank ou BNP Paribas ont tous profité d’un net rebond de leurs cours, soutenus par :
Les autres secteurs : industrie, luxe et consommation en embuscade
Au-delà de la tech et de la finance, d’autres secteurs bénéficient indirectement de la détente commerciale :
Impact immédiat sur les portefeuilles et la confiance des investisseurs
Les fonds mondiaux revoient leur allocation
La réaction rapide des marchés ne s’est pas limitée aux indices. Les grands gestionnaires d’actifs et fonds de pension internationaux ont immédiatement ajusté leurs portefeuilles pour profiter du rebond des actifs risqués. Selon Reuters, les flux vers les fonds actions américains et européens ont atteint plus de 35 milliards de dollars sur la seule semaine du 21 au 27 octobre 2025, un record depuis début 2023.
Parmi les arbitrages observés :
Un regain de confiance palpable
La confiance des investisseurs, mesurée par les indicateurs de sentiment et les enquêtes de marché, a retrouvé des niveaux sans précédent depuis le début de la guerre commerciale en 2021. Selon l’indice de confiance de Bank of America, le pourcentage d’investisseurs anticipant une hausse des marchés actions sur les trois prochains mois a bondi à 68 %, contre 49 % début octobre.
Ce mouvement s’appuie sur plusieurs facteurs :
Analyse d’expert : quelles conséquences et perspectives ?
Les risques d’un optimisme excessif
Si la réaction des marchés est spectaculaire, certains analystes invitent toutefois à la prudence. Comme le souligne Saxo Banque dans sa note du 28 octobre, la trêve commerciale n’efface pas toutes les divergences de fond entre Washington et Pékin. Les sujets sensibles – transfert de technologies, propriété intellectuelle, question de Taïwan – restent à régler et pourraient ressurgir à tout moment.
De plus, l’accord esquissé repose sur des engagements réversibles : la Chine peut à tout moment réactiver ses restrictions sur les terres rares, tandis que les États-Unis gardent la main sur de potentielles hausses de tarifs douaniers. L’issue de la rencontre du 30 octobre entre Donald Trump et Xi Jinping sera donc déterminante pour la suite des événements.
Les perspectives pour les marchés actions
À court terme, l’appétit pour le risque devrait rester soutenu, tant que la perspective d’un affrontement frontal s’éloigne. Les valeurs technologiques et bancaires pourraient continuer à surperformer, dopées par une croissance mondiale plus robuste et un environnement de taux toujours bas.
À moyen terme, les investisseurs devront toutefois composer avec une volatilité susceptible de revenir si les négociations patinent ou si de nouveaux différends émergent. La prudence reste donc de mise dans la construction des portefeuilles, avec une diversification accrue sur les marchés asiatiques et émergents.
Les enjeux géopolitiques et économiques mondiaux
Au-delà des marchés, la trêve commerciale a des implications majeures pour l’économie mondiale :
La rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, attendue comme un moment charnière, pourrait donner le ton des relations économiques internationales pour les mois à venir.
Tendances futures et stratégies à surveiller
Les grandes tendances à suivre
Conseils pour les investisseurs
Face à un contexte à la fois porteur et incertain, les experts recommandent :
Conclusion : Un tournant décisif, mais la vigilance reste de mise
La dynamique actuelle des marchés actions illustre la puissance du facteur géopolitique dans l’économie mondiale. La perspective d’une trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine a suffi à effacer, en quelques séances, des mois de doutes et de volatilité, propulsant Wall Street et les Bourses européennes vers de nouveaux sommets.
Mais cette embellie, aussi spectaculaire soit-elle, repose sur un équilibre encore précaire. Les négociations entre Washington et Pékin n’en sont qu’à un stade préliminaire, et les différends de fond restent nombreux. Pour les investisseurs, l’heure est donc à l’optimisme raisonné : profiter des opportunités offertes par le rebond des marchés, sans perdre de vue la nécessité d’une gestion rigoureuse des risques.
La suite des événements, à commencer par la rencontre cruciale entre Donald Trump et Xi Jinping, dira si cette trêve marque le début d’une ère de coopération ou n’est qu’un sursis dans la longue rivalité entre les deux géants économiques de la planète. En attendant, l’appétit pour le risque est bel et bien revenu – et la finance mondiale retient son souffle.
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❓ FAQ - Questions Fréquentes
1. Qu’est-ce qu’une trêve commerciale États-Unis–Chine et pourquoi les marchés réagissent-ils autant ?
Dans l’article, la trêve commerciale désigne une phase d’apaisement et de désescalade entre Washington et Pékin après des mois de tensions (droits de douane menaçants côté américain, restrictions chinoises sur les terres rares). Même si elle reste fragile et partiellement informelle, cette détente a un effet immédiat: elle réduit les incertitudes sur le commerce mondial, rassure sur les chaînes d’approvisionnement et éloigne le risque d’une flambée des coûts. Résultat, la confiance des investisseurs se redresse, la volatilité se calme et l’appétit pour le risque revient. Concrètement, Wall Street et les grandes places européennes ont inscrit de nouveaux records, tirés par les valeurs technologiques et bancaires. Le VIX, baromètre de la peur, est tombé à 11,5, son plus bas depuis 2023, illustrant ce regain d’optimisme face à la perspective d’un accord de désescalade et d’un atterrissage plus doux des relations commerciales mondiales.
2. Quels sont les points clés de la trêve évoquée dans l’article ?
Selon les informations relayées, plusieurs engagements structurent ce cadre de désescalade: 1) La Chine pourrait reporter l’application de ses restrictions sur les terres rares, essentielles pour l’industrie technologique. 2) Pékin s’engagerait à augmenter ses achats de soja américain, un signal positif pour l’agriculture américaine. 3) Washington renoncerait, pour l’instant, à de nouvelles surtaxes de 100% sur les produits chinois, ce qui apaise les craintes d’inflation importée. Ces éléments restent conditionnels et réversibles en attendant la rencontre du 30 octobre entre Donald Trump et Xi Jinping, mais ils suffisent déjà à ranimer la confiance des investisseurs en réduisant le risque d’escalade.
3. Quels records ont atteint les marchés américains et qui en a profité ?
Dès le 27 octobre 2025, le S&P 500 a franchi 5 600 points et le Nasdaq a dépassé 21 500 points, des plus-hauts historiques. Les gagnants de la séance ont été: - Les semi-conducteurs (Nvidia, AMD, Intel), en hausse de 3 à 6%, portés par la sécurisation des approvisionnements et l’apaisement autour des terres rares. - Les grandes banques (JPMorgan Chase, Bank of America, Morgan Stanley), en hausse de 2 à 4%, grâce à la dissipation des incertitudes macroéconomiques et au retour de l’appétit pour le risque. Cette dynamique reflète l’idée que la trêve réduit les chocs potentiels sur les coûts et la croissance, ce qui soutient les bénéfices attendus des entreprises.
4. Comment les Bourses européennes ont-elles réagi ?
Les places européennes ont suivi Wall Street: le CAC 40 a clôturé à un record de 8 350 points et l’Euro Stoxx 50 a dépassé 5 000 points. Les secteurs bancaires et technologiques ont mené la hausse, avec une mention spéciale pour les acteurs liés aux semi-conducteurs (ASML, Infineon, STMicroelectronics) qui bénéficient de la perspective de chaînes d’approvisionnement plus stables. Le DAX et l’ensemble des grandes places ont profité de cet élan, porté par une amélioration des perspectives économiques et une volatilité en repli, dans le sillage de la détente commerciale entre les États-Unis et la Chine.
5. Qu’est-ce que le VIX et que signifie son niveau à 11,5 ?
Le VIX mesure la volatilité attendue sur les marchés actions américains. Dans l’article, il est tombé à 11,5 points, son plus bas depuis 2023. Ce recul signale un apaisement marqué: les investisseurs anticipent moins de variations brusques à court terme et se montrent plus confiants, notamment face à la perspective d’une trêve commerciale. En pratique, un VIX bas accompagne souvent un regain d’appétit pour le risque et soutient les marchés actions, comme observé avec les records du S&P 500, du Nasdaq et des indices européens.
6. Pourquoi le secteur des semi-conducteurs réagit-il si fortement ?
Le dossier des terres rares est crucial: ces matériaux, stratégiques pour la tech, sont indispensables aux puces, smartphones, voitures électriques et équipements de réseau. La perspective d’un report des restrictions chinoises lève une menace directe sur les chaînes d’approvisionnement. D’où un rebond boursier marqué des acteurs du secteur. D’après Bloomberg, des groupes américains (Nvidia, Qualcomm, Texas Instruments) et européens (ASML, Infineon) ont vu leur capitalisation grimper de plusieurs dizaines de milliards de dollars en quelques séances, soutenus par la sécurisation des approvisionnements, une demande mondiale soutenue et le maintien des investissements dans l’innovation.
7. Pourquoi les banques figurent-elles parmi les gagnantes ?
En période de tensions commerciales, l’aversion au risque et la volatilité pénalisent d’ordinaire les banques. L’accalmie entre Washington et Pékin inverserait cette dynamique. Les banques américaines et européennes (JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Deutsche Bank, BNP Paribas) ont rebondi, portées par: - La remontée des taux longs. - Le retour des investisseurs vers les actifs risqués. - L’amélioration des perspectives économiques mondiales. La combinaison d’un meilleur sentiment de marché et d’une économie attendue plus robuste soutient leurs valorisations.
8. Quels autres secteurs bénéficient de la détente commerciale ?
Outre la technologie et la finance, l’article cite: - L’industrie automobile, très dépendante des flux mondiaux et des chaînes d’approvisionnement sino-américaines. - Le luxe (LVMH, Hermès), la Chine étant un marché clé. - La grande consommation, aidée par une stabilisation des prix et une demande asiatique plus soutenue. La trêve réduit les risques de perturbations logistiques et de hausse des coûts, améliorant la visibilité des entreprises exposées au commerce international.
9. Comment les grands investisseurs ont-ils ajusté leurs portefeuilles ?
Selon Reuters, les flux vers les fonds actions américains et européens ont atteint plus de 35 milliards de dollars sur la semaine du 21 au 27 octobre 2025, un record depuis début 2023. Les arbitrages observés: - Hausse des expositions aux valeurs cycliques et technologiques. - Réduction des positions en obligations souveraines et en or, jugés trop défensifs. - Retour massif des investisseurs particuliers sur les actions via les ETF. Ces mouvements reflètent un basculement vers le risque, alimenté par la perspective d’une désescalade commerciale et d’une croissance mondiale plus robuste.
10. Quels sont les principaux risques et points de vigilance ?
Les analystes appellent à la prudence. La trêve n’efface pas les divergences de fond: transfert de technologies, propriété intellectuelle, question de Taïwan. Les engagements sont réversibles (réactivation possible des restrictions chinoises sur les terres rares; marge américaine sur de nouvelles surtaxes). La rencontre du 30 octobre entre Donald Trump et Xi Jinping est jugée déterminante. À moyen terme, la volatilité pourrait revenir si les négociations patinent ou si de nouveaux différends émergent, ce qui plaide pour une gestion des risques rigoureuse.
11. Quels indicateurs et tendances faut-il surveiller maintenant ?
Trois axes majeurs: 1) L’évolution des négociations sino-américaines: une signature officielle amplifierait le rebond; un échec relancerait l’aversion au risque. 2) La trajectoire des taux d’intérêt: la Fed et la BCE restent attentives à la croissance et à l’inflation; tout changement de cap affecterait directement les banques. 3) L’innovation et les investissements dans les semi-conducteurs: la sécurisation des approvisionnements encourage des investissements massifs en production locale, notamment aux États-Unis et en Europe. Ces facteurs orienteront l’appétit pour le risque et la performance sectorielle.
12. Que faire en tant qu’investisseur dans ce contexte ?
L’article recommande: - Une exposition diversifiée aux actions, en privilégiant les secteurs gagnants (technologie, finance, industrie). - Une surveillance accrue des risques géopolitiques, surtout pour les valeurs exposées à la Chine. - Un suivi attentif des décisions de politique monétaire (Fed, BCE), susceptibles de changer rapidement la donne. Les perspectives à court terme restent soutenues si l’affrontement s’éloigne, mais la prudence s’impose: la volatilité peut revenir et les engagements sont réversibles. Une diversification accrue, y compris vers les marchés asiatiques et émergents, est mise en avant dans la construction des portefeuilles.