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Mois de novembre à hauts risques pour les marchés mondiaux

2 novembre 202510 min de lectureThe Planet Deals25 vues
Mois de novembre à hauts risques pour les marchés mondiaux

Introduction : Novembre sous tension, les marchés sur le fil

Novembre 2025 s'annonce comme un mois crucial et à haut risque pour les marchés financiers mondiaux. Les investisseurs, qu'ils soient professionnels ou particuliers, évoluent dans un climat d'incertitude intense, rythmée par des annonces attendues des grandes banques centrales, notamment la politique monétaire de la Fed, la crise budgétaire américaine avec son spectre de shutdown, et des tensions géopolitiques qui ne cessent de s'amplifier.

Dans ce contexte, la prudence est de mise. Les marchés, déjà ébranlés par des turbulences depuis le début de l’année, abordent ce mois avec une vigilance accrue. Selon La Tribune, le cumul de décisions monétaires, de débats budgétaires et de conflits internationaux pourrait déclencher une forte volatilité, impactant aussi bien les marchés actions que les devises, les matières premières et les obligations.

Pour le grand public comme pour les investisseurs avertis, comprendre les enjeux de ce mois de novembre est essentiel. Cet article propose une analyse approfondie des risques, des acteurs clés, des conséquences et des perspectives pour les marchés financiers, afin de naviguer au mieux dans cette période charnière.

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Les grandes banques centrales : des décisions qui font trembler la planète finance

La Fed et ses choix décisifs

Au cœur des préoccupations se trouve la Réserve fédérale américaine (Fed). Après avoir abaissé ses taux directeurs pour la deuxième fois cette année, la Fed se retrouve à un carrefour stratégique. Son taux directeur, ramené à 4,50 % en décembre 2024 après une phase de baisse initiée à l’automne, reste sous surveillance étroite.

Les marchés attendent désormais de savoir si la Fed poursuivra ses baisses, maintiendra le statu quo ou changera de cap en fonction de l’évolution de l’inflation et de l’emploi. Selon Boursorama et l’AMF, la moindre inflexion dans le discours de Jerome Powell, président de la Fed, peut entraîner des mouvements brutaux sur les indices, le dollar et les marchés obligataires.

En parallèle, la Banque centrale européenne (BCE) a marqué sa propre trajectoire : huit baisses de taux depuis juin 2024, pour atteindre 2 % en juin 2025. Ce mouvement vise à soutenir une économie européenne en ralentissement, mais accentue la divergence avec la politique américaine. Les acteurs du marché scrutent également la Banque d’Angleterre, dont le budget présenté le 26 novembre par la ministre des Finances Rachel Reeves devrait donner le ton pour l’économie britannique.

Divergences monétaires : risques et opportunités

La divergence croissante entre les politiques monétaires des États-Unis et de l’Europe alimente la volatilité des marchés. Les prévisions de croissance, revues à la baisse par le FMI (1,8 % pour les États-Unis, 1 % pour la zone euro), témoignent de la fragilité du contexte économique.

Pour les investisseurs, cette situation se traduit par :

  • • Une sensibilité accrue des marchés à toute annonce de la Fed ou de la BCE
  • • Des arbitrages complexes sur les devises, notamment euro/dollar
  • • Une volatilité persistante sur les taux longs et courts
  • Les décisions à venir pourraient ainsi déterminer l’orientation des marchés pour les mois suivants, entre espoir de reprise et crainte d’un ralentissement prolongé.

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    La crise budgétaire américaine : le suspense du shutdown

    Un shutdown qui paralyse l’économie américaine

    Depuis le début de l’année, les États-Unis sont confrontés à un shutdown, paralysant partiellement l’administration fédérale pour la quinzième fois depuis 1981. Ce blocage budgétaire, qui résulte de l’incapacité du Congrès à voter un budget, pèse lourdement sur la confiance des marchés et des entreprises.

    D’après Scala Patrimoine, ce shutdown est d’autant plus préoccupant qu’il intervient dans un contexte de surendettement chronique et de polarisation politique renforcée à Washington. Les agences de notation, comme Fitch Ratings, ont récemment abaissé la note de la dette souveraine française, illustrant la nervosité ambiante autour des finances publiques occidentales.

    Conséquences sur les marchés et les investisseurs

    Un shutdown prolongé entraîne :

  • • Une baisse de la consommation et de l’investissement aux États-Unis
  • • Des retards dans la publication de statistiques économiques clés
  • • Une incertitude accrue sur la stabilité budgétaire à moyen terme
  • • Une volatilité renforcée sur les marchés obligataires, actions et devises
  • Les investisseurs internationaux, fortement exposés aux actifs américains, sont particulièrement vulnérables à tout stress sur ces marchés. Selon l’AMF, la forte concentration des indices boursiers sur quelques valeurs, notamment dans la tech, accentue encore cette vulnérabilité.

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    Les tensions géopolitiques : le monde sur le fil

    Conflits et risques internationaux

    L’actualité géopolitique reste dominée par le conflit russo-ukrainien, qui s’enlise depuis 2022. La récente violation de l’espace aérien polonais par des drones russes, rappelée par Scala Patrimoine, a ravivé les inquiétudes sur une possible escalade régionale, alors que la Pologne est membre de l’OTAN.

    À cela s’ajoutent :

  • • Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, avec la mise en place de droits de douane réciproques depuis avril 2025
  • • Les incertitudes autour de la stabilité politique au Moyen-Orient, où 70 % du PIB du Golfe provient désormais du secteur non pétrolier, selon Coface
  • • La montée des risques cyber, qui restent difficiles à évaluer mais dont l’impact pourrait être systémique sur les infrastructures financières
  • Impact sur les marchés financiers

    Les marchés réagissent à chaque nouvelle géopolitique par des corrections brutales et une volatilité exacerbée :

  • • Les valeurs refuges, comme l’or, atteignent des sommets historiques (3 820 dollars l’once début novembre)
  • • Les indices boursiers subissent des ajustements rapides, en fonction de la perception du risque global
  • • Les flux d’investissement se réorientent vers les secteurs et les zones géographiques jugés les moins exposés
  • Pour les investisseurs, la gestion du risque géopolitique devient un enjeu central, nécessitant une diversification accrue et une veille permanente sur les événements internationaux.

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    Volatilité accrue : marchés sous haute tension

    Les chiffres et tendances récentes

    Depuis le début de 2025, les marchés financiers évoluent dans un environnement de turbulence quasi permanente. Selon Medias24, les indices mondiaux ont connu des ajustements brutaux, les matières premières fluctuent fortement et l’incertitude macroéconomique grandit.

    Quelques chiffres marquants :

  • Croissance mondiale prévue : 2,6 % en 2025 selon Coface, en recul par rapport aux années précédentes
  • Augmentation des faillites d’entreprises : +4 % dans les économies avancées au premier semestre 2025
  • Record historique de l’indice de risque politique et social : 41,1 %, soit +2,8 points par rapport à la moyenne pré-pandémique
  • Les marchés actions américains poursuivent leur ascension, portés par une saison des résultats exceptionnelle, notamment chez les géants de la tech comme Nvidia, dont la capitalisation a franchi les 5 000 milliards de dollars grâce à l’essor de l’intelligence artificielle.

    Mais cette performance cache une forte concentration des indices sur quelques valeurs, accentuant les risques en cas de retournement.

    Secteurs et actifs les plus exposés

  • Actions technologiques : très performantes mais exposées au risque de correction brutale
  • Obligations : volatilité persistante, notamment sur le segment des Treasuries américains
  • Matières premières : or et pétrole en hausse, mais soumis à des fluctuations importantes
  • Cryptomonnaies : valorisations proches des plus hauts historiques, mais volatilité extrême
  • La liquidité des marchés reste globalement bonne, mais très sensible aux chocs négatifs. Les épisodes de correction sont fréquents, mais jusqu’ici, les marchés ont montré une certaine résilience.

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    Les acteurs clés et leurs stratégies face à la tempête

    Entreprises, institutions et personnalités influentes

    Plusieurs acteurs majeurs façonnent la dynamique des marchés en novembre 2025 :

  • Banques centrales : Fed, BCE, Banque d’Angleterre, Banque du Japon
  • Géants de la tech : Nvidia, Apple, Microsoft, Alphabet, dont les résultats influencent fortement les indices mondiaux
  • Agences de notation : Fitch Ratings, Moody’s et S&P, dont les avis sur la dette souveraine orientent les flux d’investissements
  • Gouvernements et institutions internationales : FMI, Banque mondiale, OCDE, qui publient des prévisions et analyses déterminantes
  • Personnalités politiques : Donald Trump, dont la victoire à la présidentielle américaine il y a un an continue de peser sur les orientations budgétaires et commerciales
  • Stratégies d’investissement adoptées

    Face à la volatilité et à l’incertitude, les investisseurs privilégient :

  • • La diversification des portefeuilles entre actions, obligations, matières premières et actifs alternatifs
  • • La gestion active des risques, avec des arbitrages fréquents selon les annonces et les événements
  • • Le recours aux valeurs refuges et aux secteurs jugés défensifs (santé, énergie, infrastructures)
  • • Une vigilance accrue sur la qualité de crédit et la liquidité des actifs détenus
  • Les sociétés de gestion et les fonds d’investissement multiplient les analyses de scénarios pour anticiper les chocs potentiels et ajuster leurs allocations.

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    Perspectives pour la fin d’année et tendances futures

    Les scénarios envisagés

    À l’approche de la fin 2025, plusieurs scénarios se dessinent pour les marchés financiers :

  • Stabilisation progressive si la Fed et la BCE parviennent à rassurer les marchés, que le shutdown américain se résorbe et que les tensions géopolitiques s’apaisent
  • Volatilité persistante en cas de prolongation des incertitudes, avec des corrections possibles sur les marchés actions et obligations
  • Risque systémique accru si un nouveau choc, qu’il soit politique, social ou cyber, venait à déstabiliser les infrastructures financières
  • Les prévisions de croissance mondiale restent prudentes, autour de 2,6 % en 2025 et 2,4 % en 2026 selon Coface, tandis que le FMI table sur des chiffres similaires. L’augmentation des faillites d’entreprises et la montée des risques politiques et sociaux pourraient peser sur la reprise.

    Tendances à suivre pour les investisseurs

  • Surveillance des annonces des banques centrales, en particulier la Fed et la BCE
  • Veille sur la résolution du shutdown américain et des débats budgétaires en Europe
  • Analyse des résultats d’entreprises, notamment dans la tech et l’énergie
  • Attention aux signaux géopolitiques et aux risques cyber
  • Diversification et adaptation des stratégies en fonction des évolutions macroéconomiques
  • Les marchés restent dans une zone de turbulences, où la prudence et la réactivité sont de mise.

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    Conclusion : Naviguer dans l’incertitude, rester informé et agile

    Le mois de novembre 2025 s’impose comme un tournant pour les marchés financiers mondiaux. Entre les décisions cruciales des grandes banques centrales, la crise budgétaire américaine et la montée des tensions géopolitiques, les investisseurs doivent composer avec une volatilité accrue et une incertitude persistante.

    Pour traverser cette période à haut risque, il est essentiel de :

  • Rester informé des annonces et des évolutions économiques et politiques
  • Diversifier ses investissements pour limiter les impacts des chocs
  • Adopter une gestion active des risques et des opportunités
  • Les marchés, bien que résilients jusqu’ici, restent vulnérables face à des événements imprévus. Pour le grand public comme pour les acteurs institutionnels, la clé sera de combiner prudence, agilité et veille permanente pour faire face aux défis de ce mois de novembre à hauts risques.

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    Cet article s’appuie sur les dernières analyses publiées par La Tribune, Boursorama, l’AMF, Coface, Scala Patrimoine, Medias24 et les observations des principaux acteurs du secteur financier au 2 novembre 2025.

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    ❓ FAQ - Questions Fréquentes

    1. Pourquoi novembre 2025 est-il considéré comme un mois à hauts risques pour les marchés ?

    Parce qu’il cumule plusieurs sources majeures d’incertitude. D’abord, les décisions à venir des grandes banques centrales (notamment la Fed et la BCE) peuvent modifier brutalement les anticipations sur les taux et la croissance. Ensuite, la crise budgétaire américaine, avec un shutdown qui paralyse partiellement l’administration fédérale, pèse sur la confiance et retarde des données clés. Enfin, les tensions géopolitiques (guerre russo-ukrainienne, tensions commerciales États-Unis–Chine, incertitudes au Moyen-Orient, risques cyber) alimentent des mouvements de marché rapides et parfois violents. Ce cocktail augmente la volatilité sur les actions, les devises, les matières premières et les obligations. Les marchés, déjà éprouvés depuis le début de l’année, abordent donc novembre avec une vigilance accrue, d’autant que l’activité ralentit (prévisions de croissance abaissées par le FMI) et que la concentration des indices sur quelques valeurs très influentes accentue la vulnérabilité en cas de choc.

    2. Qu’est-ce que la politique monétaire de la Fed et pourquoi influence-t-elle autant les marchés ?

    La politique monétaire de la Fed consiste à ajuster ses taux directeurs et son discours pour stabiliser l’inflation et l’emploi. Après une deuxième baisse de l’année, son taux directeur avait été ramené à 4,50 % en décembre 2024, et les investisseurs scrutent désormais la suite: continuer les baisses, faire une pause ou changer de cap selon l’inflation et l’emploi. Le moindre infléchissement dans les propos de Jerome Powell peut déclencher des mouvements brusques sur les indices boursiers, le dollar et les marchés obligataires. En pratique, un ton plus « accommodant » peut soutenir les actifs risqués et peser sur la devise, tandis qu’un ton plus « restrictif » peut faire l’inverse. Cette sensibilité est d’autant plus forte que l’incertitude macroéconomique est élevée et que les marchés se sont récemment appuyés sur un petit nombre de grandes valeurs très influentes.

    3. Que signifie la « divergence monétaire » entre la Fed et la BCE ?

    La divergence monétaire désigne l’écart de trajectoire entre les politiques des banques centrales. La BCE a procédé à huit baisses de taux depuis juin 2024, atteignant 2 % en juin 2025 pour soutenir une économie européenne en ralentissement. La Fed, elle, a abaissé ses taux mais reste à un carrefour stratégique, guidée par l’inflation et l’emploi américains. Cet écart nourrit la volatilité: les marchés deviennent plus sensibles aux annonces, les arbitrages de devises (notamment euro/dollar) se complexifient, et les taux longs et courts fluctuent davantage. Le contexte macro renforçe cette fragilité: le FMI prévoit 1,8 % de croissance pour les États-Unis et 1 % pour la zone euro. Selon l’orientation finale de chaque banque centrale, l’allocation entre zones géographiques et classes d’actifs peut s’en trouver durablement influencée.

    4. Qu’est-ce qu’un shutdown budgétaire américain et quelles sont ses conséquences ?

    Un shutdown survient lorsque le Congrès n’adopte pas le budget fédéral, entraînant une paralysie partielle de l’administration. En 2025, il s’agit du quinzième épisode depuis 1981. Dans le contexte actuel de surendettement et de polarisation politique, ce blocage pèse sur la confiance des marchés et des entreprises. Concrètement, un shutdown prolongé peut réduire la consommation et l’investissement, retarder des statistiques économiques essentielles, accroître l’incertitude budgétaire à moyen terme et renforcer la volatilité sur actions, obligations et devises. La vulnérabilité est accentuée par la forte concentration des indices boursiers sur quelques valeurs, notamment technologiques. Même si l’attention est focalisée sur les États-Unis, l’impact se répercute globalement, les investisseurs internationaux étant largement exposés aux actifs américains. La durée et l’issue du shutdown sont donc des catalyseurs clés pour le sentiment de marché.

    5. Comment les tensions géopolitiques actuelles influencent-elles les marchés ?

    Les marchés réagissent rapidement aux développements géopolitiques. L’enlisement du conflit russo-ukrainien et des incidents comme la violation de l’espace aérien polonais par des drones russes ravivent le risque d’escalade régionale. Les tensions commerciales États-Unis–Chine, avec des droits de douane réciproques depuis avril 2025, ajoutent une incertitude sur les chaînes de valeur et la croissance. Au Moyen-Orient, malgré la progression du non-pétrolier à 70 % du PIB du Golfe, le risque politique subsiste. Enfin, la montée des risques cyber, au potentiel systémique, inquiète les acteurs financiers. En réaction, l’or atteint des sommets (3 820 dollars l’once début novembre), les indices boursiers subissent des corrections rapides et les flux d’investissement se redéploient vers des secteurs et régions jugés moins exposés. Cette dimension géopolitique impose aux investisseurs une veille renforcée et une diversification accrue.

    6. Que recouvre la notion de « volatilité accrue » et quels signaux l’illustrent en 2025 ?

    La volatilité accrue désigne des variations de prix plus fréquentes et plus amples. En 2025, plusieurs signaux en témoignent: ajustements brutaux des indices mondiaux, fortes fluctuations des matières premières et incertitude macroéconomique croissante. Quelques repères chiffrés: une croissance mondiale attendue de 2,6 % (Coface), une hausse de 4 % des faillites d’entreprises dans les économies avancées au premier semestre, et un record de l’indice de risque politique et social à 41,1 %, supérieur à la moyenne pré-pandémique. Paradoxalement, les actions américaines progressent, soutenues par une saison de résultats exceptionnelle, notamment dans la tech (Nvidia franchit 5 000 milliards de dollars de capitalisation), mais cette performance s’accompagne d’une concentration marquée des indices sur quelques valeurs. Ce profil produit des marchés résilients… mais potentiellement fragiles en cas de choc.

    7. Quels secteurs et actifs paraissent les plus exposés en ce moment ?

    Selon l’article, plusieurs segments sont sous tension. Les actions technologiques affichent des performances remarquables mais restent exposées à des corrections brusques en raison de la forte concentration des indices. Les marchés obligataires, en particulier les Treasuries américains, subissent une volatilité persistante, sensible aux annonces de banques centrales et au climat budgétaire américain. Les matières premières, comme l’or et le pétrole, sont en hausse mais connaissent d’importantes fluctuations liées au risque géopolitique. Les cryptomonnaies évoluent près de leurs plus hauts historiques, avec une volatilité qualifiée d’extrême. Globalement, la liquidité demeure correcte, mais réagit vivement aux chocs négatifs. Pour les investisseurs, cela signifie que les mouvements peuvent être rapides et amples, justifiant une attention particulière aux catalyseurs identifiés (banques centrales, budget américain, tensions internationales).

    8. Qu’appelle-t-on « valeur refuge » et quel rôle joue l’or actuellement ?

    Une valeur refuge est un actif vers lequel les investisseurs se tournent en période d’incertitude pour préserver le capital. Dans le contexte décrit, l’or illustre ce rôle: il a atteint des sommets historiques début novembre (3 820 dollars l’once), porté par l’accumulation de risques monétaires, budgétaires et géopolitiques. Cette dynamique reflète une recherche de protection face à la volatilité accrue des marchés actions, obligations et devises. L’intérêt pour l’or s’intensifie lorsque les perspectives de croissance sont prudentes, que les décisions des banques centrales sont très attendues et que des chocs exogènes (conflits, risques cyber) peuvent survenir. Toutefois, même une valeur refuge n’est pas exempte de fluctuations; son prix reste sensible à l’évolution du risque global, aux annonces monétaires et aux arbitrages des investisseurs entre devises, obligations et matières premières.

    9. Que peuvent faire les investisseurs pour traverser ce mois d’incertitude ?

    L’article insiste sur trois piliers: information, diversification, gestion active du risque. Concrètement, il s’agit de rester informé des annonces des banques centrales (Fed, BCE) et des développements budgétaires (shutdown américain, débats européens), tout en surveillant la géopolitique et les risques cyber. Côté portefeuille, la diversification entre actions, obligations, matières premières et actifs alternatifs est privilégiée, avec un recours aux secteurs défensifs (santé, énergie, infrastructures). La gestion active implique des arbitrages fréquents en fonction des événements et une vigilance sur la qualité de crédit et la liquidité des actifs détenus. Les sociétés de gestion multiplient d’ailleurs les analyses de scénarios pour ajuster leurs allocations. Dans un environnement de volatilité persistante, prudence et réactivité restent les maîtres mots pour limiter l’impact des chocs et capter les opportunités.

    10. Quels événements surveiller en priorité en novembre 2025 ?

    Plusieurs rendez-vous clés ressortent. Sur le front monétaire: les communications et décisions de la Fed et de la BCE, très influentes sur les taux, les devises et les indices. Au Royaume-Uni, le budget du 26 novembre présenté par Rachel Reeves donnera le ton pour l’économie britannique. Côté budgétaire, l’évolution du shutdown américain et les débats en Europe sont déterminants pour la confiance et la visibilité. Sur le plan microéconomique, la saison des résultats, notamment dans la tech et l’énergie, peut amplifier la sensibilité des indices déjà concentrés. Enfin, la veille géopolitique (conflit russo-ukrainien, tensions États-Unis–Chine, Moyen-Orient) et les risques cyber est essentielle, l’or jouant un rôle de baromètre en tant que valeur refuge. L’agrégation de ces signaux orientera la volatilité et les flux d’investissement.

    11. Quels sont les acteurs clés pouvant faire bouger les marchés ce mois-ci ?

    Les banques centrales (Fed, BCE, Banque d’Angleterre, Banque du Japon) sont en première ligne: leurs décisions et discours guident les anticipations de taux. Les géants de la tech (Nvidia, Apple, Microsoft, Alphabet) influencent fortement les indices mondiaux via leurs résultats et leurs perspectives, d’autant que la concentration de marché est élevée. Les agences de notation (Fitch, Moody’s, S&P) orientent les flux via leurs avis sur la dette souveraine; la nervosité récente autour des finances publiques occidentales l’a illustré. Les gouvernements et institutions internationales (FMI, Banque mondiale, OCDE) publient des prévisions qui structurent le narratif macroéconomique. Enfin, certaines personnalités politiques, comme Donald Trump, continuent de peser sur les orientations budgétaires et commerciales américaines. L’interaction de ces acteurs façonne la volatilité, la confiance et les rotations sectorielles.

    12. Quels scénarios de marché sont envisagés pour la fin de l’année 2025 ?

    Trois trajectoires principales sont présentées. 1) Stabilisation progressive: si la Fed et la BCE rassurent, que le shutdown américain se résorbe et que les tensions géopolitiques s’apaisent. 2) Volatilité persistante: si les incertitudes se prolongent, avec des corrections possibles sur actions et obligations. 3) Risque systémique accru: en cas de nouveau choc majeur (politique, social ou cyber) déstabilisant les infrastructures financières. Les prévisions de croissance demeurent prudentes (2,6 % en 2025 et 2,4 % en 2026 selon Coface; chiffres similaires du FMI), tandis que la hausse des faillites et la montée des risques politiques et sociaux peuvent peser sur la reprise. Dans tous les cas, la combinaison prudence–agilité–diversification et une veille attentive des annonces et événements resteront déterminantes pour naviguer la fin d’année.